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Villes et villages de Maremma : d’ouest en est, notre « top 7 » !

Villes et villages de Maremma : d’ouest en est, notre « top 7 » !

Massa Marittima, Montemassi, Grosseto, Pitigliano, Sovana, Sorano et Montemerano

Au cours de nos articles précédents, nous avons eu l’occasion de vanter le caractère très rural – voire même partiellement sauvage – de la Maremma. Mais ce serait évidemment donner une image très partielle de la réalité que de se contenter de cette carte postale purement campagnarde (et viticole) ! Car la portion maritime de la Toscane compte également un nombre appréciable de bourgades – de tailles très diverses – dont les pierres centenaires et les ruelles ombragées jouent un rôle déterminant dans l’attrait de la région…

A l’occasion des lignes qui suivent, nous vous proposons – au prix d’un périple « ouest-est » d’à peu près 150 km (évidemment sécable, cela dit, sur plusieurs expéditions distinctes !) sept haltes dans des villes ou des villages qui, toutes et tous, présentent un attrait touristique majeur. Comme on le comprendra vite, cet attrait peut varier assez nettement dans sa nature, tant il est vrai que la visite du centre historique de Grosseto (le chef lieu de la Maremma, avec ses 80’000 habitants) générera des sensations différentes – car inévitablement plus urbaines – de celles éprouvées en arpentant le village-rue, strictement piéton, de l’ancienne cité étrusque de Sovana, par exemple ! 

 

Massa Marítima

Si elle peut sembler d’apparence un peu quelconque s’agissant de sa ville basse, c’est parce que Massa Marittima cache ses trésors derrière ses remparts ! Pour qui monte à l’assaut du centre historique via la pittoresque via Butigni, la découverte est grandiose, une fois que se révèle la majestueuse Piazza Garibaldi. Qu’on pense au Duomo lui-même, surplombant un large escalier de marbre blanc, au Palais des Comtes de Bisernodu, au Palazzo Comunale ou encore au Palais prétorien (qui tous abritent des musées !), l’ensemble du pourtour de la place est d’une magnifique cohérence. 

Ce sentiment d’unité n’est du reste pas dû au hasard : il est en effet établi que, de 1225 jusqu’à 1335, Massa a connu le statut de république indépendante ; elle a alors accumulé de grandes richesses, fondées essentiellement sur ses activités minières. De fait, presque tous les monuments importants dans le centre de la ville datent de cette époque…

Montemassi

La jolie route qui serpente de Massa Marittima à Montemassi est avalée en une demi-heure. L’approche de ce ravissant village perché sur son promontoire est tout à fait pittoresque : déjà à plusieurs kilomètres du but, on voit se découper sur le ciel l’empilement des maisons, adossées à la pente et dominées par une impressionnante forteresse. Compte tenu du dédale des ruelles étroites et pentues, mieux vaut se défaire rapidement de son véhicule : on pourra alors gambader de venelles en escaliers, l’imbrication étonnante de ces derniers donnant le sentiment d’évoluer dans un dessin surréaliste d’ESCHER ! 

Construite à même la roche, la ruine de la forteresse dominant le village garde aujourd’hui fière allure avec sa vue sur la plaine, offerte sur des dizaines de kilomètres à la ronde. Le tableau prend encore plus aux tripes lors du temps de Pâques : la municipalité dresse alors trois croix au-dessus du vide, transformant un temps Montemassi en Golgotha toscan !

Grosseto

Fondée au début du Moyen-Âge, Grosseto a progressivement pris de l’importance au cours des siècles, jusqu’à devenir l’une des villes les plus considérables de Toscane. C’est sous la famille Médicis (fin du XVIeme) que la ville a été transformée en forteresse. Aujourd’hui encore, le chemin parcourant les murailles, en surplomb, constitue un moyen idéal de prendre contact avec la ville ou, au contraire, de jeter un regard nouveau sur elle, une fois son cœur découvert.

Intra muros, c’est assurément la Piazza Dante qui fait converger les touristes. Il faut dire que cet espace, de forme trapézoïdale, propose une belle unité. La place s’ouvre sur le flanc de la cathédrale ainsi que sur la statue en l’honneur du Grand-Duc Léopold II de Lorraine érigée en 1846 (et qui évoque – par allégorie – les mesures prises par ce régent contre les ravages du paludisme en Maremma). Bordée de palais tous plus magnifiques les uns que les autres, la place est aussi un endroit agréable pour une promenade ou pour prendre un verre. 

Pour les – rares ! – jours de pluie, noter la présence à Grosseto de deux musées de qualité : le Musée d’Archéologie et d’Art, d’une part, et le Musée d’Histoire naturelle de la Maremme, d’autre part.

Montemerano

Si Montemerano est appelé « ville de l’amour », c’est initialement en raison d’une particularité urbanistique qui veut que les contours du centre historique de cette bourgade du XXIIème siècle dessinent, vus du ciel, la forme d’un cœur…

Mais il est facile d’affirmer que d’autres raisons justifient cette appellation !

Rares sont en effet les villages italiens à proposer une aussi grande cohérence historique dans la configuration de leurs rues et de leurs places. A Montemerano, vous aurez vraiment le sentiment d’être embarqué dans un autre univers, en plein Moyen-Âge. Les réalisateurs de cinéma ne s’y sont pas trompés, qui utilisent régulièrement ce site comme décor naturel à leurs productions !

La muraille qui ceint la ville – autour de son Castello – accroît encore ce sentiment d’un lieu unique, comme hors de l’espace et du temps, qui fera le bonheur des amoureux ! Au moment d’intégrer ou de quitter la partie intra muros, ceux-ci devront d’ailleurs viser juste : seules trois portes voutées assurent le passage entre le dedans et le dehors !

Si l’on ajoute à cette expérience de carte postale une offre agréable en cafés et trattorias (notamment sur la très charmante Piazza Castello) – mais aussi le très couru festival « Vivamus », qui a lieu chaque année lors de la seconde quinzaine de juillet -, on comprendra décidément que Montemerano soit perçu par beaucoup comme… un amour de petite ville !

Pitigliano

Le moyen le plus rapide de faire la jonction entre Montemerano et la suite de notre circuit de charme consiste à emprunter la route provinciale SP159 avant de piquer sur le nord-est, via la SR74. Ce choix présente par ailleurs deux autres avantages (en regard d’approches éventuellement moins directes mais plus bucoliques) : d’abord, proposer aux moins pressés d’entre vous une halte additionnelle dans la petite ville de Manciano, pleine de cachet elle aussi ; ensuite, permettre une arrivée tout à fait pittoresque sur la fière cité de Pitigliano, à hauteur du virage en épingle à cheveux (offrant une halte panoramique) dit de la « Madonna delle Grazie », à moins d’un kilomètre de votre destination…

La vue saisissante proposée par cette approche méridionale a le mérite de faire comprendre immédiatement le statut de véritable ville-rempart de Pitigliano ! De fait, c’est une véritable « façade » de près de 200 mètres de haut qui plonge des plus hautes tours de la ville vers le lit de l’ancienne rivière, dans une succession de terrasses, d’arches et de chemins de ronde. Il faut, du coup, encore une assez longue descente en pente douce pour rejoindre le pont sur le cours d’eau tari, puis remonter au pied des imposantes murailles percées de caves et de souterrains, jusqu’au cœur de ville.

La voiture ayant été abandonnée (par exemple, à proximité de la Chiesa Santa Maria Assunta), il est possible de rejoindre la vieille ville au moyen d’une fine et élégante arche, la Via del Bastione. S’offre alors à nous une très belle ville piétonne, toute entière dédiée – à grands renforts de panoramas, de promenades et de belvédères – à cette fonction de promontoire « panoptique », s’ouvrant à 360° au paysage environnant.

Arrivés à la Piazza S. Gregorio VII, on appréciera le Duomo, à la belle façade baroque. L’intérieur ne manque pas de grandeur non plus, avec son impressionnant autel rococo. En poursuivant la balade jusqu’à l’extrémité est de la ville fortifiée, on rejoint la vieille église San Rocco, semblable à une proue à l’intersection des deux branches d’un « y ». Sur le flanc nord (côté Via Generale Orsini), on remarquera un bas-relief manifestement médiéval, représentant une figure humaine écartelée entre deux monstres à l’apparence de dragons. Sans doute une de ces évocations de l’Enfer que les artistes d’alors prenaient plaisir à offrir à la vue des paroissiens effrayés… mais sans pouvoir le faire dans l’enceinte même de la Maison de Dieu !

Sovana

Après avoir quitté Pitigliano par le nord, on rejoint – moyennant un petit crochet vers l’ouest – l’antique bourgade de Sovana, « parmi les plus aimées des Italiens eux-mêmes », comme le veut sa réputation !

A bien des égards, l’histoire de ce village-rue est aussi longue que sa configuration physique est étroite ! Les premiers témoignages à son propos nous viennent en effet du temps des Etrusques. Ceux-ci ont du reste laissé ici un véritable sanctuaire : pas moins de 4700 tombes ont déjà été mises au jour dans les environs immédiats ! Le site est ensuite devenu propriété d’une famille d’origine allemande, les ALDOBRANDESCHI. Au Moyen-Âge, la ville est passée sous la domination de Sienne, et à travers elle, de la famille florentine des MEDICIS.

Difficile, dans la configuration des lieux, de faire autre chose qu’un aller-retour ! Celui-ci nous conduit de la Via del Pertorio (sur laquelle donne l’admirable Chiesa di Santa Maria, ornée de fresques extraordinaires) jusqu’au Duomo, à l’extrême ouest de la ville. Tout au long de ce chemin, on goûtera une succession charmante de maisonnettes adorables et soigneusement restaurées.

Force est toutefois de reconnaître le côté un peu figé du lieu, dans une logique de « village-musée ». A la réflexion, Sovana pourra ainsi évoquer chez certains ces Italiennes très mignonnes, mais tellement sur-maquillées et pomponnées qu’elles en perdent un peu de leur charme spontané…

Sorano

Septième et dernière étape de notre traversée, le village de Sorano vient clôturer plus que dignement notre périple : c’est en effet un véritable « coup de cœur » pour beaucoup des voyageurs de passage !

Comme souvent dans la région, le charme du lieu réside aussi bien dans l’entrelacs de ses ruelles que dans les vues qu’on peut avoir du site en sortant de son périmètre immédiat ! Il faut dire que Sorano est véritablement adossé à la roche, ses maisons formant une sorte de « cascade architecturale », depuis le sommet du promontoire jusqu’aux gorges du Lente.

Dominant le tout, l’imposante forteresse des ORSINI abrite un musée qui retrace l’histoire locale. De fait, toutes les époques semblent s’être donné rendez-vous ici. Déjà occupée à l’âge du bronze, Sorano est aussi l’un des rares endroits en Italie à proposer des structures préromaines plus ou moins intactes. Pour compléter le tableau, la campagne propose plusieurs nécropoles étrusques !

Ces différentes visites historiques ne manqueront pas de susciter chez vous un appétit des plus… contemporains ! Par chance, Sorano a de quoi vous séduire sur ce terrain également, avec ses célèbres laiteries réputées pour leur ricotta au lait de brebis et leur caciotta. Les producteurs de jambon de la région sont également bien connus, qui se feront une joie de vous offrir à la dégustation la grande variété de leur assortiment !

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